Des Petits Hauts x Maisons des femmes restart
À l’occasion des journées Pulls Doux Printemps-Été 2025,
Des Petits Hauts a choisi de renouveler un engagement de cœur, auprès de Maisons des Femmes Restart (anciennement La Maison des Femmes).
Pour chaque achat en boutique & en ligne* lors de nos Journées Pulls Doux,
1€ sera reversé à l'association.
MAISONS DES FEMMES RESTART EN QUELQUES MOTS C'EST :
• Un réseau de 30 structures en France, dans les Dom Toms mais aussi en Belgique et à Mexico
• Les Maisons des femmes Restart accueillent plus de 20 000 femmes par an.
• 51 femmes hébergées en 2024 à Mon Palier, notre centre d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violence entre 18 et 25 ans sans enfants
• Le 01 42 35 61 28, le numéro d’écoute de notre maison mère, la Maison des femmes de Saint Denis, du lundi au vendredi de 8h à 20h destiné aux femmes victimes de violences & une permanence policière est assurée sur place, permettant aux victimes de porter plainte sans se rendre au commissariat
• Des outils de prévention tels que livres et documentaires (Le loup, Une Bulle dans l'océan, Good Girl) et des campagnes de sensibilisation
• Dix formations par mois à destination des jeunes, des entreprises, des policiers, des étudiants
On leur a posé quelques questions :

* Photo du Dr Ghada Hatem-Gantzer fondatrice
- QUELLE A ETE VOTRE PRINCIPALE MOTIVATION POUR CREER LA MAISON DES FEMMES EN 2016 ?
Le Dr Ghada Hatem, fondatrice de la première structure à Saint-Denis, était gynécologue-obstétricienne à l’hôpital Delafontaine. Très vite, elle s’est rendu compte qu’il était impossible de s’occuper de la santé des femmes sans prendre en compte les violences qu’elles subissaient. Par exemple, 15 % de ses patientes étaient excisées. Pour comprendre l’origine de nombreux problèmes de santé, il fallait s’intéresser à leur intimité, à ce qu’elles vivaient ou avaient vécu chez elles. Dr Hatem a donc voulu créer un lieu où les violences seraient traitées comme n’importe quelle autre pathologie, au même titre qu’un cancer ou une fracture. Les Maisons des Femmes sont ainsi devenues des unités fonctionnelles d’hôpitaux, où des professionnels prennent en charge ces violences de manière globale et pluridisciplinaire.

- DEPUIS SA CREATION, QUELS SONT LES PLUS GRANDS DEFIS QUE VOUS AVEZ RENCONTRES ?
Le premier défi a été celui du financement, couplé au manque d’intérêt pour cette cause à l’époque. Lorsque le Dr Hatem a commencé à parler de ce projet, nous étions avant #MeToo : les violences faites aux femmes n’étaient pas encore un sujet prioritaire. Trouver des financements pour ouvrir une structure dans un hôpital public, dans un contexte de crise du système hospitalier, relevait du défi. La première Maison des Femmes a vu le jour grâce à un montage innovant mêlant financements publics et privés, mais aussi grâce à un plaidoyer infatigable pour faire reconnaître ces violences comme un enjeu de santé publique.
- EN CHIFFRES, QUEL IMPACT A EU LA MAISON DES FEMMES (NOMBRE DE FEMMES ACCOMPAGNEES, SOINS REALISES, PLAINTES DEPOSEES, ETC.) ?
En France, nous accompagnons aujourd’hui près de 20 000 femmes chaque année. À Saint-Denis, ce sont 4 500 femmes et plus de 19 000 consultations annuelles. Une étude récente a démontré que pour chaque euro investi dans le modèle des Maisons des Femmes, 5 euros de coûts sont économisés pour la société. Car lorsque les violences ne sont pas prises en charge, leurs conséquences sont colossales.

- COMMENT VOYEZ-VOUS L’EVOLUTION DU COMBAT CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES EN FRANCE, ET QUELS LEVIERS FAUDRAIT-IL ENCORE ACTIVER ?
Depuis #MeToo, la parole s’est libérée et on parle davantage des violences sexistes et sexuelles, de l’emprise, du contrôle coercitif, des violences conjugales et, plus largement, du consentement. Mais si le sujet est désormais sur la table, il est loin d’être clos. On rêve d’un monde où nos structures n’auraient plus lieu d’être, mais nous en sommes encore très loin.
On parle aujourd’hui de "gender fatigue" : une lassitude face aux débats sur l’égalité. Pourtant, il faut continuer. Parler du sexisme, du machisme, du patriarcat et des violences qui en découlent. Miser sur l’éducation, déconstruire les schémas violents et genrés, questionner les normes et les traditions qui perpétuent ces inégalités.
Le réseau Restart a réalisé plus de 200 formations EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) en 2024. Il est essentiel d’expliquer ce que sont des relations saines, de rappeler ce qu’est le consentement, et d’outiller les jeunes générations pour changer durablement les mentalités.

- QUELS SONT VOS PROJETS ET AMBITIONS POUR L’AVENIR DE LA MAISON DES FEMMES ?

Nous aimerions voir une Maison des Femmes dans chaque département.
Mais, au-delà de cette ambition, notre objectif est que chaque hôpital puisse disposer d’un espace d’accompagnement dédié, un guichet unique pour la prise en charge des violences.
Nous venons de labelliser la 30ᵉ Maison des Femmes à La Réunion, avec trois antennes, et nous poursuivons notre maillage territorial. L’idée est de créer un véritable écosystème de prise en charge, afin que plus aucune femme ne soit laissée sans solution.
- POUR TOUTES CELLES QUI N'ONT PAS ACHETE PENDANT NOS JOURNEES PULLS DOUX, QUELLES ACTIONS SIMPLES PEUVENT-ELLES FAIRE POUR SOUTENIR L’ASSOCIATION ?
Le plus simple : rendez-vous sur notre site et faites un don !
Chaque geste compte. Mais vous pouvez aussi parler de nous autour de vous, sensibiliser votre entourage aux violences faites aux femmes. Faire passer le message, c’est déjà agir.
Pour soutenir en direct La Maison des Femmes, c’est ici :
https://www.lamaisondesfemmes.fr/
La Vente Solidaire